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| Musée national d’Ennery
Arts décoratifs de L’Extrême-Orient : la somptueuse collection - près de 7000 objets rassemblés par Clémence d’Ennery au siècle dernier - est présentée dans son cadre Napoléon III d’origine.
Au début du siècle dernier, une jeune aristocrate bretonne épouse l’auteur dramatique Adolphe Dennery (1811 - 1899) que la gloire n’avait pas encore couronné et que Napoléon n’avait pas encore annobli. Il se révélera l’écrivain le plus prolifique, auteur de pièces mélodramatiques et de romans sentimentaux aujourd’hui bien oubliés, dont « Les Deux Orphelines » qui fit pleurer les chaumières. Pour faire un peu oublier cette mésalliance, donner du lustre à son salon et bien placer la fortune familiale, Madame d’Ennery, portée par le grand mouvement orientaliste alors en vogue, décide de monter une collection d’art chinois et japonais. Pour cela elle n’entreprend pas de grands voyages, ni ne fréquente les antiquaires, mais se fournit tout simplement « Au Bon Marché » ou dans des boutiques à la mode. Peu à peu, dans sa grande demeure de l’Allée du Bois si typique de l’époque Napoléon III, se constitue une intéressante collection exposée dans d’énormes armoires de bois sombre incrusté de nacre, commandées par madame d’Ennery elle-même : céramiques de Kyoto des XVIIIème et XIXème siècles, si rares qu’on en trouve plus au Japon actuellement, pièces d’art « Namban » (art né du contact entre les japonais et les portuguais entre 1543 et 1630), telles que des coffres à dos d’âne en laque incrustée de nacre, aux motifs fleuris ou géométriques inspirés de l’Occident. Fait piquant : certains de ces coffres auraient été rapportés du Japon par un ancêtre de madame d’Ennery qui les aurait découverts dans le grenier familial. Ce fut peut-être le point de départ de son intérêt pour le Japon. « Au Bon Marché », Madame d’Ennery trouva beaucoup de ces chimères, de ces masques qui ornent toujours les murs et qui étonnaient tant ses invités. Elle trouva également des « netsuke », ces gros boutons-fermoirs savamment sculptés et de nombreux objets illustrant la vie quotidienne et les croyances populaires en Chine et au Japon entre le XVIIème et le XIXème siècles. Cette étonnante collection servit de cadre à des fêtes somptueuses, à des présentations d’opéras, dont les livrets écrits par A. d’Ennery furent mis en musique par Massenet et Gounod et même à des représentations des opéras de Pékin. Parmi les spectateurs et amis se comptaient les Goncourt et Clémenceau à qui l’on doit la donation du musée à l’Etat, en 1907. Pour ceux qui s’intéressent à l’histoire autant qu’à l’Art, le musée d’Ennery évoque bien ce que fut la vie et la célèbre « gaité parisienne » au siècle dernier dans son cadre architectural tout en trompe-l’oeil et en « patisseries ». Musée national d’Ennery 59, av Foch - 75116 Paris. Pour tous renseignements contacter le Musée Guimet : www.museeguimet.fr Publié par
Patrick Le Gac le mardi 9 janvier 2001
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