L’Art japonais de la gravure s’expose à Paris

Â	Sortie de coulée-K Lithographie de Harumi Sonoyama, 1995

Cet automne, le public parisien aura une occasion unique de découvrir un large panorama de l’art japonais de la gravure, à la réputation justifiée. Alors que les Galeries Nationales du Grand Palais vont offrir avec l’exposition Images du Monde Flottant (du 28 septembre 2004 au 10 janvier 2005) une exceptionnelle réunion de chefs-d’œuvre de l’estampe ukiyo-e, la Maison Internationale des Arts accueillera (du 7 au 16 octobre 2004) le groupe nippon Han 17, qui s’attache à la sauvegarde d’une création personnelle et de qualité. Des grands maîtres de la gravure sur bois du XIXe siècle, jusqu’aux générations actuelles, ce sont ainsi l’origine et l’avenir de l’art de la gravure du Japon qui seront présents dans la capitale française. Un événement ludique jettera un pont entre ces deux manifestations à la fois autonomes et complémentaires : Han 17 organisera, lors du vernissage à la Cité Internationale des arts, une démonstration de gravure sur bois par Yasuyuki Ueda (qui s’est récemment vu attribuer un prix à la Triennale Internationale de Gravure de Cracovie). L’artiste travaillera d’après un modèle traditionnel et une création contemporaine.

Le nom de Han 17 contient en lui-même une définition précise des caractéristiques du groupe. Han signifie gravure en japonais, tandis que le nombre 17 se réfère à celui des artistes admis dans l’association, née en 1997. Les membres de Han 17 travaillent en toute indépendance, respectant l’individualité de chacun, mais se réunissent à plusieurs reprises chaque année pour d’enrichissantes discussions. L’association a été fondée par M. Rei Yuki, créateur du fameux yuki baren (tampon pour l’impression à la main, dans lequel des billes de métal remplacent l’habituel papier placé entre le revêtement de bambou et le bois). L’exposition rendra hommage à M. Yuki, récemment disparu. Han 17 est désormais présidée par M. Shôichi Shibata.