Six concerts pour voyager du nord au sud du pays, révéler quelques précieux secrets de la musique classique indienne, découvrir des compositions rajasthanies ou s’attarder sur un chant dévotionnel autrefois chanté à la cour du Raja... Mais « Les Nuits de l’Inde », c’est aussi la fusion des rythmes d’aujourd’hui avec la tradition musicale du pays, parsemée d’influences africaines ou occidentales.

Ainsi, après les chants Kayal de l’artiste Kakoli (12 oct), vous découvrirez l’indo-afro-jazz-fusion de Jugal Bandi (13 oct), puis le groupe Badeli (14 oct) qui chante la beauté du Rajasthan.

La deuxième semaine débutera avec le duo Calcutta Chandra (19 oct) issu d’une des plus anciennes traditions de l’Inde du Nord. Suivra le joueur de sarode Ranajit Sengupta (20 oct), élève du légendaire Ali Akbar Khan. Enfin, pour clôturer l’événement, Sucheta Roy (21 oct) dévoilera tous ses talents de chanteuse classique. Par l’enchantement de ces musiques et de ces chants, le Satellit Café deviendra Palais, le public foulera les pas des Sultans, Rajas, Princesses... les musiciens seront les joyaux de la fête, un vrai trésor musical ! Bienvenue aux « Nuits de l’Inde »...

12 Octobre KAKOLI

Chants Kayal de l’Inde du nord

Kakoli est née à Naihati, un petit village proche de Calcutta au Bengale. Elle n’a que cinq ans lorsque sa mère, convaincue de son don, confie l’enseignement de Kakoli au Maître Sri Gopal Biswas, qui lui transmet les secrets de la musique classique.

Jusqu’à l’âge de vingt ans, Kakoli forme sa voix et son esprit dans une tradition de spiritualité. En 1974 elle s’installe à Paris et se fait peu à peu connaître du public français et étranger, en se produisant régulièrement sur scène et en participant à de nombreux festivals.

Son répertoire très riche et son ouverture vers les autres musiques l’ont conduit à participer à de nombreuses expériences musicales avec des artistes européens. En 1991 elle sort son premier album "Bronze and Colour", tentative réussie de chanter des mélodies traditionnelles indiennes sur des arrangements plus modernes. Elle collabore avec DJ Cam et enregistre deux chansons "Meera" et "Lost Kingdom" sur l’album "Substances" (Columbia).

Depuis plusieurs années elle collabore avec le milieu du cinéma, comme quand elle participe au festival du cinéma indien en accompagnant en direct plusieurs chefs-d’œuvre du cinéma muet ; ses chant ont également été utilisés dans des bandes son comme pour le long métrage de Stéphane Clavier "La voie est libre" (1998). Son lien avec Calcutta, ville de haute tradition musicale, reste très vif et ses concerts reçoivent un accueil enthousiaste de la part du public indien et de la critique musicale. Après l’enregistrement d’un album de Bajans (chants dévotionnels), elle a enregistré à Calcutta deux cassettes de chants bengalis. Enfin, en novembre 2002 elle sort un album pour enfants de comptines et berceuses "Inde par Kakoli" (ARB).

FORMATION
  Kakoli Sengupta : Chant
  Nabankur Bhattacharya : Tablas

13 Octobre JUGAL BANDI

Indo - afro - Jazz Fusion

« Rencontre de musiciens aux horizons divers, Jugal Bandi croise jazz, raga indien et swing africain sous le soleil de Marseille.
Dans cette ville sans age, fusionnent modes ancestraux, rythmes traditionnels et harmonies actuelles.
D’une rive à l’autre du monde, dans un jeu de saute mouton entre les continents, Jugal Bandi invente avec doigté un nouveau genre musical où trompette, sarod, esraj, basse, tablas et voix africaine courtisent avec élégance le genre humain. »

(Squaaly)

14 Octobre BADELI

Musique de cour du Rajasthan

Les membres de Badeli, emmenés par Amanat Ali Kawa, viennent d’une famille de musiciens classiques qui furent longtemps au service du Maharaja de Jaïpur. Leur généalogie est marquée de grands noms des musiques classiques hindoustanies (dhrupad ou khayal). Ainsi, leur arrière-grand-père Ustad Molabagas Daosi devint, après avoir transporté son auditoire, professeur de chant attitré de la famille royale. Le père d’Amanat, Ustad Abdul Gafoor Kawa, danseur, tabliste, sitariste mais surtout chanteur, fut disciple du génie qui révolutionna le chant classique hindoustani, Ustad Amir Khan.

Diplômé en musicologie et professeur de sitar, Amanat Ali a aussi reçu l’enseignement traditionnel de ses frères aînés, et surtout de son père. Il a ainsi appris des centaines de compositions rajasthanies, chansons populaires généralement tournées vers la danse et la fête ainsi que des bhajans, chants dévotionnels plus propices au recueillement et au voyage intérieur, chantés autrefois à la cour du Raja, mais aussi lors de certaines fêtes populaires ou des mariages.

D’une approche moins austère qu’un raga classique, certains de ces morceaux n’en procurent pas moins une grande paix intérieure. Particulièrement touchants par leur poésie, la beauté des histoires racontées ; ils enseignent des valeurs essentielles de la vie, témoignent de la rude vie des gens du désert, la joie de la pluie revenue, mais surtout, ils chantent la beauté du Rajasthan.

Depuis 2002, Amanat Ali et ses frères donnent des concerts dans toute la France et participent à de nombreux festivals.

Ils ont également participé à la création du spectacle du rappeur Kwal, joué au printemps de Bourges 2004 ainsi que dans les réseaux scène nationale et Fédurok.

FORMATION
  Amanat Ali Kawa : Chant et harmonium
  Ishak Ali Kawa : Sitar et chœur ; Amjad Ali Kawa : Tablas

19 Octobre CALCUTTA CHANDRA

Musique de l’Inde du Nord

Ce duo issu d’une des plus anciennes traditions de l’Inde du nord avec Sudeshna Battacharya au sarod et Nabankur Battacharya au tabla, sera heureux de vous faire partager mélodies et rythmes exprimant différents sentiments.
Musique minutieuse et complexe basée sur un système modal, mais laissant une place à l’improvisation.

20 Octobre RANAJIT SENGUPTA

Le virtuose du Sarode

Ranajit, à tout juste 20 ans était déjà un artiste renommé dans le domaine de la musique classique indienne. Dès l’âge de 6 ans, il connaît ses premiers succès en jouant de la Mandoline pour la radio indienne, puis sort son premier album à 9 ans (Inreco).

Il apprend à jouer du Sarode à partir de 1987 auprès du grand maître Dhyanesh Khan, et participe aux formations conduites par le légendaire Ali Akbar Khan.

Après l’obtention d’une maîtrise de musicologie à Calcutta, il devient en 1993 le plus jeune conférencier à l’université. Depuis 1994 son succès perdure et il est un des artistes le plus diffusé sur les radios indiennes.

Ranajit sera accompagné du joueur de tablas Sanjay Kansabanik pour son concert au Satellit Café.

Ce qu’il faut savoir :

Sarode : Instrument de musique indien constitué par une caisse de résonance hémisphérique prolongée par un manche très large et qui comporte quatre cordes mélodiques et plusieurs cordes de résonance.

Ali Akbar Khan : un des musiciens classique indien les plus accomplis d’aujourd’hui. Il est considéré comme un trésor vivant national en Inde. Il est admiré par les musiciens orientaux et occidentaux pour ses compositions brillantes et sa maîtrise du Sarode.

FORMATION
  Ranajit Sengupta : Sarode ; Sanjay Kansabanik : Tablas

21 Octobre SUCHETA ROY

Chant Classique

Sucheta est née dans une famille de musiciens et a étudié la musique auprès de son gourou, le célèbre Sri Sukumar Mitra dès son plus jeune âge. Elle passe avec succès le "Sangeet Visharad", examen réputé de la "Pracheen Kala Kendra" dans la musique classique.

Depuis, elle a participe à d’importants festivals et donne de nombreux concerts en Inde où elle transporte le public par sa voix mélodieuse et intense. Elle est accompagnée de Bijoy, l’un des meilleurs guitaristes et arrangeur de musiques de sa génération en Inde. Il apprend la guitare avec le grand guitariste de jazz Australien Karlton Kitto. Egalement très bon joueur de basse, il collabore régulièrement avec des stars de la chanson pour des musiques de films indiens, ce qui en fait un artiste très plébiscité par les médias.

FORMATION
  Sucheta Roy : Chant ; Bijoy Prasad Sengupta : Guitare ;
  Sanjay Kansabanik : Tablas.