Â	Soie peinte à la main © photo asiannouveau.com

Le ver à soie n’est en fait pas un ver mais la chenille du papillon Bombyx mori. Ce papillon est originaire des pays d’Asie où pousse le mûrier blanc, tels la Chine, la Thailande, ou encore le Laos. Il est aujourd’hui élevé avec succès sous différentes latitudes.

La femelle du papillon Bombyx mori pond de 300 à 500 œufs, puis meurt peu après. Au bout de quelques jours, les chenilles sortent de leur œuf. Elles mesurent alors moins d’un centimètre de long et 2 millimètres de diamètre. Les chenilles se nourrissent de feuilles de mûriers. En moyenne, une chenille consomme 26 grammes de feuilles de mûrier pendant sa vie. Sa taille augmente plus de 400 fois en moins de 20 jours !

La chenille grandit si vite que sa peau ne peut s’allonger aussi vite que son corps ne grossit. Elle mue donc 4 fois avant de tisser son cocon. C’est pendant cette période que les chenilles stockent dans leur abdomen le liquide qu’elles utiliseront pour tisser leur cocon de soie.

La dernière étape de la vie d’une chenille est le tissage du cocon. Lorsque les chenilles sont sur le point de tisser leur cocon, elles sont placées dans un panier rond recouvert d’un tissu pour les protéger des insectes. Avec des rapides mouvements de la tête, la chenille tisse alors son cocon en secrétant un liquide par sa lèvre inférieure. Au contact de l’air, le liquide se durcit et forme le fil de soie. Le tissage du cocon dure entre 4 et 5 jours et une chenille peut produire jusqu’à 4 000 mètres de fil.

Etape 2 : du cocon au fil de soie

On empêche les chrysalides de se transformer en papillon, car en sortant du cocon, le papillon briserait le fil. Les cocons sont donc plongées dans de l’eau chaude pour dévider le fil de soie et l’enrouler à l’aide d’un rouet. « Au naturel », le fil de soie est de couleur jaune doré.

Etape 3 : nettoyage et teinte des fils de soie

Le fil de soie est alors lavé plusieurs fois jusqu’à ce que l’on obtienne une fibre de couleur blanc crème. Naturellement, les fils sont recouverts d’une substance glutineuse. Ainsi, si le fil était teinté sans être préalablement nettoyé, la teinture ne pourrait être uniformément et durablement absorbé par la fibre.

La teinture s’effectue ensuite par immersion des fils dans des bains de couleurs bouillants.

Etape 4 : préparation des fils

Les fils, une foie séchés, sont enroulés sur des bobines pour préparer la chaîne (fils déposés dans la longueur de la pièce de tissu sur le métier à tisser) et la trame (le fil qui est passé dans la chaîne à l’aide d’une navette).

Pour rendre le fil de soie plus épais et plus résistant, plusieurs fils peuvent être joints l’un à l’autre par torsion. Le terme « pli » est souvent utilisé pour qualifier le nombre de fils naturels utilisé pour former le fil de soie utilisé lors du tissage.

Plus le nombre de plis est élevé (1 pli, 2 plis, 4 plis ou 6 plis), plus l’étoffe de soie sera épaisse et résistante. Ainsi, les étoffes 1 pli et 2 plis sont généralement utilisés pour les foulards et les vêtements légers, les étoffes 4 plis et 6 plis pour les vêtements chauds et l’ameublement.

Etape 5 : tissage des fils de soie

Le tissage commence par la préparation des fils de chaîne sur le métier à tisser (fils tendus dans la longueur de la pièce de tissu). Le fil de trame est alors passé entre les fils de trames et régulièrement tassé à l’aide d’un peigne.

Le tissage manuel de la soie est une activité longue et difficile qui ne se maîtrise qu’après plusieurs années de pratiques. Un tisseur expérimenté peut tisser au maximum 80 centimètres d’étoffe par jour, s’il s’agit d’un motif relativement simple.