Â	Laques incrustées de coquilles d’œufs © photo asiannouveau.com

Il s’agit donc d’une matière complètement différente des laques fabriquées en Europe, qui ont été à l’origine, avant que l’on ne puisse synthétiser leur formule chimique, fabriquées à partir des sécrétions d’un insecte : le Coccus Laqua.

Les arbres à laque poussent sur des sols de latérite, dans des écosystèmes forestiers relativement secs, à des altitudes pouvant aller jusqu’à 1000 mètres. A l’âge adulte, l’arbre atteint une hauteur de 16 à 18 mètres pour une circonférence de 2,5 à 3 mètres. Le bois de l’arbre est rouge sombre, avec des nervures jaunes. Une fois séché, c’est un bois très résistant, souvent utilisé pour faire des poteaux et des piliers.

La résine est recueillie en réalisant deux incisions de 5 cm de profondeur et 20 cm de longueur en forme de « V » dans le tronc. La résine de couleur grise sombre, qui coule le long d’un petit bambou planté à la jonction du « V » est alors recueillie dans un réceptacle en coquille de noix de coco. L’opération peut-être répétée plusieurs fois de la base du tronc à une hauteur d’environs 2 mètres. Si le tronc est d’une circonférence suffisante, il est également possible d’effectuer des incisions à différents endroits du tronc. Une fois que la zone utilisable du tronc a été exploitée, il est nécessaire que l’arbre se repose entre 4 et 5 ans.

En théorie, il est possible de récolter la laque toute l’année, mais en pratique, la récolte est interrompue de janvier à avril, période de floraison pendant laquelle la résine est plus liquide et moins concentrée. Une fois récoltée, la résine de laque est conservée dans des récipients hermétiques afin d’éviter tout contact avec l’air qui entraînerait son durcissement.